Une déclaration de politique générale de François Bayrou déconnectée des réalités sociales
Le 14 janvier 2025, François Bayrou a présenté sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale. Je ne peux que regretter le manque d’ambition et de cohérence de ce discours face aux défis majeurs qui pèsent sur notre pays.
Derrière des promesses de dialogue et de réformes équilibrées, le Premier ministre s’est contenté de reprendre des engagements flous qui peinent à répondre à l’urgence sociale et écologique. Ce n’est pas d’un ajustement que nous avons besoin, mais d’un changement de cap en faveur d’une véritable justice sociale.
Sur la transition écologique, les déclarations restent timides et manquent cruellement de mesures concrètes. Face à l’accélération du dérèglement climatique, la France ne peut plus se contenter de demi-mesures. J’attendais des engagements forts : une véritable planification écologique, un soutien massif aux collectivités locales pour la rénovation énergétique ou encore une politique ambitieuse de mobilité durable. Malheureusement, ces sujets sont passés au second plan.
Quant au budget 2025, François Bayrou mise sur la rigueur budgétaire sans mesurer les conséquences sociales de cette orientation. Réduire le déficit public, oui, mais pas au détriment des plus fragiles ! L’austérité ne doit pas devenir la seule boussole de ce gouvernement.
Enfin, sa volonté de réformer les institutions avec l’introduction d’une dose de proportionnelle pourrait sembler être une avancée. Mais sans garantie d’un véritable renouvellement démocratique et d’un respect accru des droits du Parlement, cela risque de n’être qu’un simple effet d’annonce.
Aujourd’hui plus que jamais, j’appelle le gouvernement à écouter les Français, à entendre les territoires, et à construire des politiques publiques ambitieuses, justes et écologiques. Faute de quoi, nous serons nombreux à nous opposer fermement à cette politique déconnectée des réalités sociales et environnementales.