Prison d’Angers : 216 places pour 500 détenus
216 places et chaque années 99 détenus entrant pour violence avec problèmes d’addiction sortent sans avoir eu le moindre suivi.
🎙️ Ce mardi, j’ai interpellé le Gouvernement sur les conditions de détention à la maison d’arrêt du Pré-Pigeon, à Angers, et plus particulièrement sur l’accès aux soins pour les détenus malades. SI ces conditions existent, c’est que l’Etat reporte sans cesse la construction du centre pénitentiaire à Loire-Authion. Ma question s’inscrit dans la suite de la condamnation de l’Etat par le tribunal administratif de Nantes. »
📢 Je dénonce l’obsolescence de nos structures et l’inaction de l’État face à une situation devenue indigne de la République. Une République qui oublie ses engagements internationaux.
À Angers, pour 216 places, on compte 500 détenus au 21 octobre 2025. Cette surpopulation a notamment pour cause le projet de construction d’un centre pénitentiaire prévu à Loire Authion, sans cesse repoussé. Alors que la première pierre des travaux du nouveau centre pénitentiaire n’est pas posée, je demande un calendrier des investissements pour pallier cette situation indigne à la maison d’arrêt.
🩺 Faute d’investissement de la part de l’Etat, à Angers, l’insuffisance des modulaires sanitaires abouti à la situation selon laquelle des personnes incarcérées, pour des faits liés à des addictions, sortent sans avoir vu le moindre soignant. En 2024, sur 543 demandes de rendez-vous médicaux, seules 381 ont été honorées, c’est-à-dire que 99 détenus ont été incarcérés et relâchés sans avoir, entre-temps, vu le moindre médecin.
⛓️ Les personnes qui entrent en prison y entrent notamment pour des problèmes d’alcool et de drogue et ressortent avec les mêmes problèmes générant, de fait, une augmentation des récidives. Dans une telle situation, l’administration pénitentiaire n’est plus cette usine à citoyenneté mais est devenue une fabrique à récidive.
Or la récidive ne se combat pas à la sortie de prison — elle se combat dès le premier jour en détention.
Parce qu’un détenu soigné, accompagné, préparé à la réinsertion, c’est un citoyen que l’on remet debout.
🇫🇷 J’ai donc demandé au Gouvernement quand et comment l’État compte installer enfin un modulaire médical supplémentaire à Angers, pour permettre au personnel de santé d’exercer leur mission et redonner sens à la réinsertion.
Notre prison ne doit pas être un cloaque à indignité, mais une école de citoyenneté.